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Mais qui donc se soucis de ce petit « moi » limité dans son espace et dans le temps ?

 

A priori peu de gens si je n'étaye pas cette création de pensées créatives. Ces pensées, questions, influences m'ont nourries depuis mon plus jeune âge. Et pas seulement artistiquement.

 

La première, la plus puissante est évidement le Tao, son humilité et son retour au tout. Ses philosophes, Lao Tseu, Li Tseu, Tchouang Tseu ont su dépeindre le superbe paradoxe de nos existences.

 

Et Chogyam trumpa de nous offrir ces deux nouvelles, une bonne, une mauvaise : la première est que la vie est une chute libre.

 

La seconde, la bonne nouvelle, est que nous n'y pouvons absolument rien. Délicieuse ironie qui s'applique à l'inspiration aussi bien qu'a la réalisation.

 

La matière se défend si fort qu'il est impossible d'atteindre la perfection artistique imaginée. Toutes les oeuvres d'art sont des compromis avec le principe de réalité. Nous feignons tous d'en être satisfait mais c'est un leurre. C'est aussi le moteur qui nous pousse à recommencer. Encore et encore le même geste, pour voir si, par quelque miracle, je ne pourrais soumettre totalement la réalité à mon idée.

 

Les sages d'Asie parlent de “Polir la Pierre” et nous enseignent dans la même phrase que toute action est vaine vanité, puisque nous somme pensés avant que de nous penser nous même. Alors, comme il est encore insupportable de ne rien faire, on répète le même geste.

 

La seconde influence, très incluse dans la première, est ma rencontre avec le vieux Pli. Les Deuleuze, Guattari et Foucault. Eux même très imbibés d'orientalisme ont “Origamisé” la pensée qui s'est organisée autour de ce trou noir de l'espace replié sur lui même. La schyzoanalyse et l'anti oedipe se sont personnalisés en Merry dont le travail sur les transparences des médiums ont grandement influencer mon départ sur ce sentier des “Colored fields”, des “Supports Surfaces”…

Plus que les résultats des ces pionniers, c'est leur constant questionnement que je trouve admirable. La remise en cause. Comment ne pas admirer Simon Hantaï qui disparaît volontairement des grandes messes de l'art en pleine gloire ?

 

Enfin, l'Olipo, ou l'Opeinpo, s'est présenté tardivement comme une troisième voie.

J'aime sa joie avant tout, sa dérision et sa nonchalance. Car il semble que seul la nonchalance et la procrastination nous portera à l'essentiel. Si je m’excite en faisant beaucoup de bruit et d'action, je n'ai aucune chance d'entendre ce que l'univers m'offre.

 

Ma contrainte aura été d'utiliser au maximum les ressources qui me sont offertes, celles que je possèdes et celles que je reçois, en Hongrie (où j'ai vécu 6 ans), les supports et les matériaux sont différent qu'en France.

 

Là encore la matière se défend. Je reprends alors la réflexion du Grand Pablo qui disait que quand il n'avait plus de rouge, il mettait du vert…

 

En distillant, voici les moteurs de ce que je vous présente. Ces travaux ne font que souligner l'aberration du jugement esthétique. Plus que des oeuvres décoratives, c'est mon univers de pensée, ma philosophie personnelle que j'ouvre à vous. Le prisme par lequel je vois notre réalité.

 

Il n'y a pas de but. C'est venu tout seul.

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